La gestion du sommeil lorsque l'on devient mère




Ce sujet me tenait à cœur puisqu'en tant que maman de deux jeunes enfants j'ai découvert une nouvelle façon d'appréhender le sommeil. Ce dernier ne sera plus jamais pareil. Oublié le sommeil profond, oubliées les grasses matinées (même si j'ai toujours été une lève-tôt, un petit réveil à 10h le week-end ne me dérange pas bien au contraire!)... En devenant mère (lorsqu'on le souhaitait, il n y a aucune obligation) on éprouve un amour jamais imaginé auparavant et les moments de bonheur sont nombreux mais il est évident que certaines choses ne seront plus jamais comme avant. Cette espèce d'insouciance, pour moi a « disparu » lorsque je suis devenue mère. Je devenais responsable de la vie d'une petite personne, si fragile et qui avait tant besoin de moi... Cela a impacté ma vie de tous les jours mais également de toutes mes nuits ! De plus, étant une personne angoissée, je pouvais facilement imaginer des choses terribles, vérifier toute la nuit si mes enfants respiraient toujours et après une tétée nocturne ne pas réussir à me rendormir et me mettre à penser, penser, penser... Bref, les premiers temps ont été rudes et la dette de sommeil importante. J'ai donc cherché, à tâtons, des solutions pour mieux vivre ces nouveaux rythmes et je vais les partager avec vous aujourd'hui. J'espère que vous y trouverez des réponses, des idées vous permettant de n'être (presque) plus épuisée:).

#Reconnaître mes signes de fatigue et m'accorder un temps de repos si cela est possible :
En devenant parent, on peut avoir tendance à s'oublier un peu. Notre attention et notre écoute sont tournées vers l'enfant, ce qui merveilleux, mais nous mettons alors de côté nos ressentis et cela peut alors nous jouer des tours. J'ai donc appris à repérer mes propres signes de fatigue (début de migraine, baisse de la vigilance, irritabilité...) et à me reposer vraiment lorsque cela était possible et le faire immédiatement et non pas après avoir fait la vaisselle, ranger le salon, pris une douche etc... (Si les enfants dorment évidemment : je sais aussi que certains nourrissons ne s'abandonnent au sommeil que sur leurs parents, mon fils était comme cela lors de ses trois premiers mois de vie... ).

#Adopter le rythme des plus petits :
A mon sens, il est important de faire des siestes et de se coucher tôt. Ce que je raconte semble évident et d'une banalité affligeante pourtant, si vous interrogez les mères autour de vous, peu d'entre elles le font (tout simplement parce qu'il y a toujours quelque chose à trier, laver, ranger... Ou que c'est le seul moment où elles peuvent lire ou regarder une série.). Cet aspect ne m'a pas particulièrement dérangé. Je suis une vraie mamie, j'adore me coucher tôt, me recroqueviller sous la couette avec un bon roman. Ainsi, dès que je pense les enfants endormis, je me prépare pour rejoindre mon lit. On ne sait jamais à quel autre moment on pourra se reposer. Je lis au maximum une dizaine de pages avant de rejoindre les bras de Morphée... Jusqu'à la prochaine tétée nocturne !

#Ne pas dépenser mon énergie inutilement :
Ronchonner car le petit dernier s'est encore réveillé à 5h30, pester contre un énième réveil nocturne... Cela n'a pas vraiment d'intérêt, surtout que l'on n'y peut pas grand-chose. L'acceptation de ces « contraintes » a été un long cheminement mais il m'a été bénéfique. Je ne perds plus d'énergie à râler et pour me remonter le moral je me dis que dans quelques mois/années ceci sera derrière nous. Je dois suffisamment me mobiliser jour ET nuit pour ne pas en plus perdre du temps en comportements stériles (même si de temps en temps ça fait du bien!). Je ne dis pas qu'il faut taire les difficultés que l'on rencontre ou se greffer un sourire niais sur le visage toute la journée alors que l'on est proche du burn out... Je dis simplement qu'essayer de relativiser et de prendre les choses avec plus de recul peut aider à certains moments. Pour illustrer mes propos je peux prendre l'exemple de mon fils : pendant une année entière il s'est réveillé à 5h30 du matin et ne se rendormait qu'au moment de la sieste de l'après-midi. Nous avons tout essayé : le coucher plus tard, plus tôt, le changer de chambre, de lit, le déplacer, augmenter les proportions lors du dîner de la veille, lui préparer un biberon et le recoucher juste après, le prendre avec nous dans le lit parental. (Je précise que le laisser pleurer n'était et n'a jamais été une option. Chacun fait ce qu'il veut mais chez nous il n'en a jamais été question). RIEN de tout cela n'a fonctionné, il refusait catégoriquement de se recoucher, pour lui la journée démarrait voilà tout. Et, après avoir râlé des mois et des mois à chacun de ses réveils ultra matinaux, j'ai décidé de lâcher prise et de m'organiser en conséquence. Après tout, à un moment donné, il finirait bien par se lever plus tard et en attendant ce bonheur nous allions essayer de trouver des solutions afin de ne plus subir cette situation.

La première chose était somme toute logique : puisque j'avais besoin d'heures de sommeil supplémentaires, me levant très tôt, il fallait ainsi me coucher plus tôt... Tout a alors été décalé, les heures de repas et de coucher tout en y ajoutant une pincée d'anticipation : douche au même moment que les bains des plus petits, mise en pyjama pour tout le monde et dîner à 19h tapantes. Une vie de nonne me direz-vous... Et pourtant cela m'a sauvée durant les quelques mois qu'ont encore duré ces réveils difficiles.
Le second élément concernait l'organisation avec une préparation maximale la veille : vaisselle faite et rangée, éléments permettant de préparer le biberon sortis, théière programmée (il faut tenir le coup dès 5h30!), une bonne veste douillette au pied du lit à enfiler dès le réveil.. Ces petites astuces permettaient de partir du bon pied.
Le troisième et dernier petit « truc » réside dans la planification d'activités douces/de moments plaisirs avec les enfants jusqu'au moment de sortir (chez nous c'était dès 9h du matin en ville ou au parc!) : faire du yoga avec eux, dessiner, lire des histoires sous un plaid, sortir très tôt et aller à la boulangerie... Puisque j'étais debout autant profiter de ce temps supplémentaire.

#Adopter une alimentation équilibrée :
Enfin, le dernier point que je souhaite aborder semble être le plus banal et pourtant... Qu'est-ce-qu'il est important ! Mon état de fatigue n'est absolument pas comparable lorsque je fais attention à mon alimentation. Je ne parle ni de privations et encore moins de régime (surtout en allaitant exclusivement!) mais de privilégier certains aliments et d'adopter des principes ultra simples qui vont m'aider à lutter contre une fatigue pouvant vite me coller à la peau. Vous les avez lus partout mais je vous cite ceux qui me sont tout particulièrement bénéfiques ces derniers temps (ma fille vient d'avoir six semaines, autant vous dire que la fatigue a tendance à se faire ressentir assez fréquemment) :
  • j'évite au maximum les aliments industriels bourrés de sucres et d'additifs : biscuits, plats préparés etc...
  • j'ajoute un fruit à chaque repas et des légumes au déjeuner et au dîner.
  • Je ne grignote pas mais je prends le temps de goûter (parfois j'ai vraiment l'impression de me calquer sur le rythme de mes enfants!).
  • Je sirote de l'eau plate ou de la tisane tout au long de la journée.
  • J'utilise au maximum mon congélateur : je cuisine de grandes quantités en avance afin d'avoir toujours quelque chose de sain sous la main les jours où j'ai peu de temps.

#Lutter contre l'insomnie et/ou favoriser un endormissement rapide : l'instauration d'une routine
Pour ma part, l'endormissement ne me pose aucun problème le soir. S'occuper d'enfants en bas âge est en soi éreintant et je m'endors en quelques minutes, sachant pertinemment qu'il n'y a plus rien à faire. Cela diffère lors des siestes. Ces dernières, surtout lors des premiers mois, ne sont pas toujours à la même heure, voilà pourquoi l'instauration d'une routine peut aider à préparer le corps et l'esprit et favoriser un endormissement plus rapide. Je parlerai des rituels que j'applique au quotidien et qui désormais fonctionnent, après quelques mois de tâtonnements, dans un prochain article.

Et vous cela se passe comment ? D'autres conseils à partager ?

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