Deuxième lecture du mois d'octobre : AIR
Roman dystopique sur
l'écologie, ce n'est pas une lecture vers laquelle je me serais
dirigée spontanément. Mais après avoir découvert son existence au
sein de l'émission « Clique » (canal +), j'ai
effectué un acte impulsif , l'ai ajouté à ma liseuse et commencé
le soir même. Pour situer la critique qui va suivre il faut vous
dire que j'en attendais beaucoup. Le sujet m'avait captivé et je
pensais réellement tenir entre mes mains une pépite.
Mais dans un premier
temps, démarrons cette chronique avec un résumé rapide. Nous
sommes en France, à notre époque et face à des enjeux que nous
connaissons très bien mais contre lesquels nous (les gouvernements?)
faisons peu : le réchauffement climatique, la disparition
d'espèces animales et végétales, l'accumulation des déchets... Le
changement réside alors dans l'arrivée au pouvoir d'une mouvance
écologiste radicale qui va prendre en main le pays et imposer petit
à petit ce que l'on pourrait qualifier de dictature verte. Fermeture
des frontières, retour à la terre, élimination des véhicules
polluants, restriction des surfaces habitables, délation, formation
des « nouveaux esprits verts » dès le plus jeune
âge à l'école, fuite à l'étranger des pollueurs les plus
recherchés... Le pays (puis le reste du monde qui suivra cette
initiative) sera sauvé mais à quel prix ?
Tout au long de la mise
en place de cette dictature, nous accompagnons une famille qui fuira
la capitale afin de se réfugier sur l'Aubrac. C'est au travers de
ces personnages que nous suivrons la naissance, l’apothéose puis
la chute de ce nouveau régime.
Qu'ai-je alors pensé
de ce roman ?
Autant vous le dire tout
de suite je suis partagée : partagée entre la mise en haleine
et la déception ! Que de pistes intéressantes, captivantes
mais peu abouties ! Je finis ma lecture en ayant l'impression de
n'avoir dégusté que l'entrée de mon repas. Pour vous dire, cela me
donnait envie de reprendre le roman et de poursuivre ce qui avait été
si habilement lancé. De plus, le style d'écriture m'a gêné, trop
rapide, trop simple par moment, je souhaitais vraiment que tout cela
gagne en profondeur. Pourtant, je voulais le terminer car le sujet m'
avait accroché et la plupart des idées sont bonnes...Cela nous
donnerait presque le goût d'une vie en autarcie, en pleine campagne,
recentrée autour de sa famille, sans technologie (ou presque)
aucune. Si le but de cet ouvrage était de me sensibiliser et
m'interpeller il remplit son contrat mais je regrette que les portes
ainsi ouvertes n'aient pas exploitées davantage.
Ce roman a au moins le
mérite de poser cette question : faut-il en arriver là ?
Les gouvernements et populations ne sont-ils pas capables de
comprendre l'urgence de la situation ? La préservation de notre
planète doit-elle passer par des ordres et des régimes dictatoriaux
entravant alors la liberté de la population afin de « sauver »
notre planète ? Évidemment, nous répondons par la négative à
tous ces questionnements mais cela implique une réelle prise de
conscience et surtout des ACTES qui pour le moment restent quasiment
absent au sein des plus hauts niveaux hiérarchiques.
Sur cette note certes peu
positive je vous souhaite une bonne semaine et de jolies lectures:).
Ici je reste dans la mouvance « écolo » puisque j'ai
attaqué le parfum d'Adam de Jean-Christophe Rufin. Je reste
preneuse d'autres titres dans ce registre !
En connaissez-vous ?
Aviez-vous lu Air ?
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